Editions Fayard, 2020, 208 p.
Je remercie infiniment les Éditions Fayard ainsi que Netgalley pour ce service presse numérique. Paris, de nos jours. Notre narrateur retrouve Vicky, une amie d'enfance. Il est troublé de la revoir car il sait qu'ils vont se replonger dans les événements marquants de leur adolescence. À l'aide de flashbaks, Dorothée Janin nous invite dans l'adolescence du narrateur passée à Chrismast Island. Son père, entomologiste, est en mission sur l'île pour la débarrasser de l'encombrante population des fourmis jaunes. Grâce à une écriture fluide, élégante et aérienne, nous sommes rapidement immergés dans l'univers du jeune homme. Nous le suivrons ainsi peu à peu tandis qu'il s'adapte à son nouvel environnement. Parmi les personnes auxquelles il s'attachera, nous retrouvons Vicky. Mais également un certain Jacob Cazaly. Professeur de plongée, il est réputé pour ses liaisons sulfureuses avec les touristes de passage. Alternant huis clos oppressants et découverte d'un lieu à l'atmosphère pesante et envoûtante, j'ai beaucoup apprécié la manière subtile avec laquelle l'auteure parvient à nous immerger dans l'histoire tumultueuse de ses protagonistes. Roman retraçant le parcours initiatique du narrateur, l'Île de Jacob mêle le thème de l'écologie à celui de la migration. Dorothée Janin nous offre une parenthèse intéressante et captivante grâce à la manière avec laquelle elle parvient à insuffler la tension tout au long de la lecture. Mon seul regret est de n'avoir pas pu profiter pleinement de l'intrigue plus longuement et pouvoir me glisser le temps de quelques chapitres supplémentaires aux côtés de ses personnages.
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